
Prenez un moment et rappelez-vous un souvenir d’enfance lié à la nature. Qu’est-ce qui vous vient en tête? Une image? Un sentiment? Une odeur?
C’est cette question qui a introduit, le 19 novembre dernier, la conférence de Michèle Leboeuf sur l’éducation par la nature, proposée aux intervenants en petite enfance du Kamouraska. Michèle est coordonnatrice du nouveau projet ALEX… térieur de l’Association des CPE du Québec, qui vise à soutenir les CPE qui souhaitent amener les enfants dans des milieux naturels sur une base régulière. Michèle est aussi l’instigatrice, avec une éducatrice en milieu familial, de l’initiative Grandir en Forêt.
Au Kamouraska, elle a partagé son expérience avec des éducatrices en CPE et en milieu familial, mais aussi des enseignantes de maternelle, des agents de soutien pédagogique, des directions, tous et toutes curieuses de cette approche. Plusieurs explorent déjà des activités à l’extérieur avec les enfants!
L’éducation par la nature signifie d’intégrer, dans des milieux d’éducation, des périodes prolongées dans la nature, afin de mettre les enfants en contact avec une diversité de situations d’apprentissage qui surgissent dans ce contexte. C’est de mettre en place une approche pédagogique où l’exploration de l’enfant – et l’accompagnement de l’adulte – est centrale.
Pour en savoir plus, vous pouvez lire ce billet de Michèle Leboeuf : Petite enfance en forêt en huit points.
Dans certains pays européens, on entend même parler d’écoles en forêt (Forest School), où presque toutes les activités se déroulent à l’extérieur! Plus près de chez nous, un CPE en nature vient d’ouvrir ses portes au Saguenay et un autre dans la région de Québec.
Plusieurs études commencent à démontrer les effets positifs de cette approche sur le développement et le bien-être des enfants, dont les habiletés d’auto-régulation des enfants. Au Québec, un projet de recherche qui documente la mise en place du projet ALEX s’intéresse aussi à l’engagement des enfants et à la qualité des interactions éducatrice/enfants en nature. Cependant, cette approche amène aussi son lot de défis : changements dans les routines, dans la façon de gérer les risques, habillement des enfants selon la température, attentes et questionnements des parents, etc. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cet autre billet sur les bénéfices et défis de l’éducation par la nature en petite enfance.
Et vous, comme parents, qu’en pensez-vous? Connaissez-vous des éducatrices et des enseignantes qui explorent cette approche?
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